Le PER permet de préparer sa retraite en profitant d’une économie d’impôt.
Le Plan Épargne Retraite est un placement privilégié pour beaucoup de foyers à hauts revenus. Mis en place par la Loi Pacte de 2019, il permet de se constituer un capital pour la retraite, tout en allégeant son impôt sur le revenu. Avant d’investir, il est important d’en connaître les modalités de fonctionnement.
Le PER est un produit de long terme
Le PER est une enveloppe dans laquelle l’épargnant investit pendant sa vie active, avec la perspective de récupérer les sommes investies seulement au moment de sa retraite. Sauf situations exceptionnelles, il n’est pas possible de percevoir les montants épargnés avant d’avoir liquidé sa retraite. Le montant des versements peut être déduit du revenu imposable, dans une certaine limite.
Une personne dont les revenus imposables s’élèvent à 100.000 euros est taxée à la tranche d’imposition à 41%. Si elle investit 10.000 euros sur son PER, elle voit son revenu imposable baisser de 10.000 euros. À la clé, elle réalise une économie d’impôt de 41% du montant de son versement, soit 4 100€ d’impôts.
Bon à savoir : Dans le cadre de la Loi de finances pour 2024, le législateur a supprimé la possibilité d’ouvrir un PER pour les mineurs. Cette mesure s’applique depuis le 1er janvier 2024. Un nouveau produit d’épargne réservé aux jeunes de moins de 21 ans est par ailleurs introduit : le Plan d’Épargne Avenir Climat (PEAC).
Retraite : La rente ou le capital récupérés via un PER sont fiscalisés
Le souscripteur d’un PER récupère ses fonds quand il a liquidé tous ses régimes de retraite. Il peut percevoir son épargne et les gains réalisés sous forme de capital ou sous forme de rente.
- S’il récupère un capital, le montant de ses versements est soumis à l’impôt sur le revenu au barème progressif. Il est possible d’étaler la récupération du capital sur plusieurs années pour éviter une imposition trop forte l’année de sa sortie.
- La fiscalité de la rente est souvent plus légère : elle est imposée comme un revenu après un abattement de 10%. Elle est soumise aux prélèvements sociaux de 17,2%, mais seule une fraction de la rente y est soumise. De plus, le souscripteur acquitter des prélèvements sociaux sur :
- 40% des sommes s’il perçoit sa première rente entre ses 60 et ses 69 ans,
- 30% s’il liquide son PER après 69 ans.
Entre la première souscription et le départ à la retraite, il est toutefois possible de débloquer son épargne. Des cas de déblocage exceptionnel existent :
- L’acquisition de la résidence principale, et dans ce cas la taxation est la même que pour une sortie en capital (donc assez élevée pour les actifs).
- Des situations de crise comme:
- la liquidation judiciaire d’une activité,
- le décès du conjoint,
- l’invalidité du souscripteur
- un surendettement. Dans ce cas, la fiscalité est allégée : seuls les prélèvements sociaux sont dus sur les gains réalisés. Le capital est récupérable sans aucune fiscalité.
En cas de décès du souscripteur avant la retraite et avant 70 ans, le capital est transmis aux bénéficiaires désignés dans son contrat. Les sommes transmises sont exonérées de droits jusqu’à 152.500 euros.
L’essentiel à retenir…
- Le PER permet de se constituer une épargne de très long terme.
- Les versements profitent d’une réduction d’impôt importante pour les personnes fortement imposées.
- Il existe des cas de déblocage anticipé, mais théoriquement les sommes sont bloquées jusqu’à la retraite.